La 6ième édition du Bal Burlesque

Le Lion d’Or accueillait samedi dernier, la 6ième édition du  Bal Burlesque produit par Monde Osé.

La foule, plutôt jeune, est arrivée  tôt en soirée parée de ses plus beaux atouts.  Les femmes toujours volontaires et prêtes à s’amuser, s’en sont données à cœur joie et ont pris un malin plaisir à faire honneur au thème de la soirée. Frous-frous de plume et  corsets bien serrés, rouge à lèvre de feu, croupe saillante, seins rebondis et longues jambes de résille,  le burlesque plait aux femmes c’est certain!  Les hommes plus audacieux qu’à l’habitude se sont permis de se pavaner en chemise blanche déboutonnée,  ou simplement  torse nu afin de dévoiler  tatous et biceps bien développés.  Au son de la musique du DJ –Elle, plus de 400 fauves de la nuit montréalaise se sont ainsi  trémoussés  dans un esprit de fête digne des Folies-Bergère.

Le burlesque  c’est aussi et surtout cet art de se dévêtir.  Depuis quelques années déjà, ce strip-tease  enjoué  des années folles et des films muets,  qui  su envahir  l’Amérique des années 50  en affichant avec arrogance les fameuses Pinups,   fait  peau neuve et ce avec un engouement contagieux.

Sur la scène de cette magnifique salle du Lion d’Or, nous avons donc eu  le privilège de découvrir de belles reines du burlesque contemporain dans le cadre de trois spectacles. Dans un  premier tableau,  Yammel et Rosa, deux  brunettes aux yeux de biche,  se sont livrées  bataille  dans un face à face tendu et passionné sous couvert d’une  vengeance sublimée.

Puis Madria, coquine et tentatrice  effeuilla fourrure et robe de satin devant  son homme voyeur et enfin un troisième tableau où  Roxi Dlite,  sur une musique suave d’après guerre,  titilla  la foule  en chevauchant  langoureusement un cigare géant et fumant!

Les oiseaux de nuits ont vécu le temps d’une nuit la sensualité du  burlesque.  Épuisés, ils ont quitté  le Lion d’Or  aux petites heures du matin, leur boa quelque peu déplumé,  le corps encore brulant d’avoir tant dansé  et le sourire sans doute encore rouge de désir.

Décidément, le burlesque a de beaux jours devant lui.  Quand érotisme se conjugue avec fête, le  succès des évènements du Monde Osé est  assuré!